Hier soir, j’ai eu la chance d’assister à la dernière prestation de l’opéra-folk Les Filles de Caleb dans la région de l’Outaouais. Cette télésérie qui a tant marqué est revenue en force avec un vent de fraîcheur grâce à cette merveilleuse comédie musicale. Par contre, je dois vous avouer que lorsque j’ai entendu l’album de cet opéra-folk il y a quelques mois, j’ai été déçue! Étonnamment, après avoir vu l’ensemble de la présentation je n’ai absolument aucun reproche à faire à la comédie musicale! Les chansons convenaient très bien à l’ambiance établie dans la salle, à l’époque et elles ont très bien réussi à nous faire transmettre les différentes émotions vécues par les personnages.
Effectivement, le folklore était au rendez-vous et nous transportait à l’époque d’Émilie, dans le 19 e siècle, où les femmes n’occupaient pas la même place qu’elles occupent aujourd’hui. À travers les mélodies et les quelques dialogues entre les personnages, on reconnaissait très bien les traits de caractère des personnages : Émilie la fonceuse, la visionnaire, Ovila, homme de la forêt, amoureux fou de sa belle brume, Blanche la fille ayant le même caractère que sa mère, la même fougue…
Le jeu des comédiens, les mélodies, les répliques nous ont tous aidé à embarquer dans l’histoire, dans cette époque où la vie n’était pas toujours facile. Je dois avouer que c’est le jeu de Daniel Boucher qui m’a permis d’y croire en premier, évidemment les autres n’ont pas laissé leur place. Luce Dufour, Stéphanie Lapointe, Bruno Pelletier, Jean-François Poulin, Carolanne D’Astous Paquet me transportaient tour à tour dans cette belle aventure.
Ce qui m’a énormément surpris dans cette comédie musicale c’est l’importance que l’on a donné à l’histoire de Blanche et d’Élise. Ce qui aurait pu être un aspect négatif s’est transformé en un très bon avantage! C’est notamment dans cette partie du spectacle que j’ai eu les larmes aux yeux. Tous ces hymnes à l’amour, tous ces amours étouffés… c’était à la fois passionnant et à la fois déchirant!
Une félicitation spéciale pour la mise en scène d’Yvon Bilodeau, les différentes chorégraphies de Geneviève Dorion-Coupal et tous les excellents musiciens sous la direction de Michel Rivard, leur travail était sublime!
La moral de cette histoire : « Voir grand, voir devant » comme l’on fait Émilie, Blanche!
Mylène Viens